dimanche 23 décembre 2007

L'atelier de la rue de Pontoise, récit.


Six octobre 2004, premier cours de dessin aux Beaux Arts de la mairie de Paris, avec Yanne, de la rue de Pontoise, dans le Cinquième.

On travaille le dessin. C’est 4 semaines dessin, 4 semaines peinture. Ce mois-ci au dessin il s’agit, non pas de traiter les valeurs, mais de signifier les clairs et les foncés par l’épaisseur et la force du trait. Qu’implicitement on soit attiré vers le point le plus fort du tableau, par le trait le plus foncé, qui donne comme l’ossature de la scène. Qu’en plissant les yeux on sente tout de suite le sens, la structure. Je suis malgré moi tendue, comme accrochée à mon crayon, et si absorbée que je dessine sans souplesse, de façon appuyée, comme quelqu’un qui hésite.

Yanne s’approche et me dit : « Toujours le même trait ! Il faut varier l’épaisseur de ton trait ! » Alors je fais effort pour tenir mon crayon légèrement, de façon plus lâche, et je dessine d’un trait libre, qui n’est pas pensé, mais qui cherche, qui ondule, qui passe et repasse, de façon à finalement faire apparaître une forme. J’ai vu à plusieurs reprises des élèves plus avancés dessiner comme ça. Yanne passe à nouveau. « Non, Claire ! Ce n’est pas par l’intellect que ça doit passer ! Ca doit passer par le sentiment ! Tu cherches plutôt par la volonté, par volontarisme ! Il faut chercher plutôt en laissant venir, en laissant faire. Pas la tête, le cœur ! »

Chaque séance de peinture est différente, mais sur trois heures, il y a une courbe par laquelle je suis laminée, tamisée, blutée : la première peinture est appliquée, consciencieuse (« tu es sage », me dit Yanne ») ; la seconde est parfois plus souple et détendue, parce que je me détends ; mais il arrive que la seconde soit encore plus tendue, volontaire, acharnée, vilaine ; et je suis malheureuse de ne pas arriver à aimer mon dessin. Je n’accède pas à la douceur, à la tendresse du trait, de la pose, à son abandon. Je suis martyrisée parce que mon dessin dévoile mon état d’être, ma hargne, ma crispation, ma rage, ma raideur. Les pauses entre deux dessins sont parfois difficiles : laisser visible son propre dessin aux yeux des autres. D’ailleurs certains retournent leur feuille pour qu’on ne puisse pas le voir. Je laisse le mien comme une épreuve d’acceptation ; mais bien sûr souvent j’aime mon dessin et je l’offre aux regards.
Enfin la troisième peinture peut être, si le début a été tendu, explosée d’audace, de liberté, de joie ; ou alors, si le début a été libre et souple, il arrive que la dernière peinture soit une redite, un peu moins bien, signe que je n’ai pas trouvé la porte pour l’étape suivante.
(A suivre...)

samedi 22 décembre 2007

Potiron, pommes et citrons.

Enivrante, cette nature morte, et pas si morte.


Yanne me montre de quelle façon procéder. Les surfaces ont une forme bien définie, un trait peut être interrompu et repris...






Un essai avec la nature morte.



Mais non ! Ce n'est pas ça ! Il ne faut pas peindre le potiron, les citrons... les pommes !












Chercher... chercher... l'équilibre des masses colorées...

lundi 20 août 2007

Aout au Portugal toujours


Près de Barcelos, le village de Mariz, tout en bas coule une rivière...
Dans le Minho les oliviers sont argentés, est-ce que j'ai su le montrer ?

Aout au Portugal



















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Août en Portugal


Quatre esquisses brouillonnes mais qui m'ont aidée à dégager l'idée du paysage qui fut mon miroir pendant cinq jours... à Mariz.























Les esquisses d'abord...








puis il faut "trouver les masses"








c'est comme une espèce de nirvana si on y arrive ne serait-ce qu'un peu


















Bon, maintenant, près de Barcelos, le village de Mariz, tout en bas coule une rivière...



































Dans le Minho les oliviers sont argentés, est-ce que j'ai su le montrer ?
























Tous les jours j'essayais d'attraper cet instant où la lumière et l'ombre se côtoient.

lundi 30 juillet 2007

Miroir lacustre, un monde changeant

A l'aube les pêcheurs

La famille poule d'eau... la maman a mal à la patte

Les peupliers





Au fond la Dent d'Oche

dimanche 29 juillet 2007

dans le brouillard aux Voirons




Difficile de rendre la présence autour de nous de ces nappes de brouillard

Les deux sapins

Depuis toujours ces deux sapins entre le lac et moi, ils ont été élagués...


Port de pêche sur le Léman


les plaisirs lacustres sont pleins de fraîcheur : patience et miroitement

la barque rouge porte le nom, étrange pour une barque, de Polochon


ce que j'aime aussi c'est l'odeur du lac